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L'escadrille 160 est créée le 25 janvier 1918 en exécution d'un ordre du G.Q.G. en date du 30 décembre 1917. Conformément à la règle en vigueur, l'escadrille, équipée au départ d'avions Nieuport 24 et 27 (24 à train modifié), prendra le nom de N160, de l'initiale du type d'avion dont elle est dotée. En mai 1918, une fois équipée de Spad VII et XIII, elle est renommée SPA 160, nom qu'elle garda jusqu'à la fin de la Grande Guerre, et encore à ce jour, selon les traditions de l'Armée de l'Air.

La N160 est d'abord rattachée à la 2ème Armée, qui occupe un secteur à gauche et à droite de Verdun, où elle reste jusqu'en septembre 1918, sans prendre part à aucune des grandes offensives de cette période. Elle constitue ensuite avec les escadrilles 82, 158 et 161 le Groupe de Combat 23 (GC 23) affecté à la 6ème Armée et qui coopère avec l'Armée Belge.

Au cours de cette dernière partie de la guerre, elle participe à la deuxième bataille de Belgique. A la fin du conflit, elle compte quatre appareils ennemis abattus dans les lignes, officiellement homologués et déplore la perte de deux pilotes, le MDL Lavaud et le SGT Fuoc. Le 18 mars 1919, la SPA 160 est dissoute une première fois.

Elle renaît le 1er mai 1939 au sein du GC II/4 en tant que 3ème escadrille au moment du renforcement général en prévision de l'inéluctable guerre contre l'Allemagne nazie. La 160 est équipée du chasseur monoplace Curtiss H.75. La 160 ne tarde pas à déplorer une première victime dès le début du Blitz avec la disparition du SLT Tixier-Vignancourt le 10 mai 1940. D'autres suivent rapidement malgré l'opposition farouche du GC II/4. Le 25 mai, ce sont le SGT Dietrich et l'ADJ Valley qui périssent sous les assauts ennemis. Le 7 juin, le CNE Guieu, commandant de la 160, disparaît à son tour.